Qui suis-je?

Armelle, Juliette, Hélène

Armelle,

née le 16 février 1980 à Montreuil (93) dans une petite maison insalubre en face de l’église. De là mes parents observaient les mariages, les baptêmes, les enterrements, la vie quoi ! Pendant ce temps, je jouais, insouciante, avec les petites souris que je nommais ‘nounous’ ; je n’ai d’ailleurs aucune peur des souris aujourd’hui.  J’étais heureuse, mes parents l’étaient également. Ma mère s’est arrêtée de travailler pour s’occuper de moi, mon père était coiffeur dans le 16ème, un métier passion qui l’animait d’enthousiasme. Paris a quelque chose de magique qui plaît à mes parents et qui, par transfert, me plaît aussi. D’ailleurs, encore aujourd’hui, quand je vais à Paris, je ressens un réel bien-être au fond de moi. Cette ville vous fait peur ? Vous pourriez me dire, mais comment est-ce possible d’aimer les grandes villes ? Paris vous renvoie vitesse et précipitation, anonymat et attentat, pollution et surpopulation, individualisme et stress… et la liste est longue. Allez comprendre, pour moi, Paris est magique, paisible, scintillante, souriante. Tout bêtement parce que cette ville correspond à l’environnement dans lequel j’ai grandi de 0 à 2 ans. Mes parents étaient joyeux, heureux et vivants à cette époque. Je reflétais également cette gaieté et la vie était vraiment tranquille. Quand, le 28 septembre 1982, ma mère accouche de ma sœur Chrystèle.

Ah les fratries ! Elles posent toujours question !

Juliette,

née le 9 novembre 1923 à Sidi Bel Abbès, de parents Oranais, aux origines Espagnoles. Ma grand-mère paternelle, quelqu’un de rustique plutôt champêtre, où l’humour est caustique et les choses sont dites. Un franc parlé et un caractère décisionnaire. Elle disait toujours, « laisse dire, ça rentre d’un côté ça sort de l’autre! »

De cette grand-mère, j’obtiens la force et le courage d’accoucher par voie basse, sans péridurale, à la clinique (l’idée d’accoucher à domicile m’a longtemps trotté en tête!) de ma fille, Lise, 4kg200. Ce soir là, à l’âge de 91 ans, m’a grand-mère m’a donné son dernier souffle pour que je réussisse cet accouchement. Ma fille est née le 15 novembre, mamie est décédée le 17…

La cuisine, la pâtisserie, rustres, un rapport à la nourriture avide. Un goût pour les réceptions: recevoir, cuisiner pour les autres, héberger, accueillir, un festival familial, un brouhaha constant, un entrain permanent. Une grande famille aux quatre coins de la France à visiter et inviter, toujours en mouvement.

J’ai longtemps eu du mal à supporter ce deuxième prénom, qui, pour moi, était plus un poids qu’un avantage. Je ne me sentais pas raccord avec Juliette, loin du dessin animé à l’eau de rose « juliette je t’aime » ou du romantisme de Roméo!

Hélène,

née le 30 juillet 1926 à Escaudin dans le Nord, de parents Polonais, aux origines Allemandes. Ma grand-mère maternelle, quelqu’un de secret, ne comprenant pas l’humour, ou en tout cas rigolant à ses propres blagues! Une mamie gâteau, chic, aimant les jeunes enfants, plutôt raide avec ses propres enfants, sur la retenue, une vie de non-dits et de sujets tabous.

De cette grand-mère, j’ai acquis mon goût certain pour les langues étrangères, la musique, la couture, le tricot, la pâtisserie, bref la créativité, l’exotisme, l’originalité au sens large du terme.

Un éloignement (Lille-Toulon) comblé par des visites régulières, tous les étés mes grand-parents descendaient dans le Sud et nous montions une fois dans l’hiver. Sans compter un attachement créé par un figure maternelle de remplacement quand j’ai vécu 3 mois avec ma grand-mère à l’âge de 2 ans, mes parents s’occupant de ma sœur. A cet âge, ça créé des liens oubliés par le cortex cérébral mais imprimés dans la mémoire corporelle.

Une chanson a bercé ma jeunesse: « Hélène, je m’appelle Hélène, je suis une fille comme les autres »… pas tout à fait quand-même! « Hélène, j’ai mes joies mes peines, elles font ma vie comme la vôtre. »

Mon parcours

 

Professionnel:

LE MAGICIEN D’OSE!

Personnel:

EN CONSTANT DÉVELOPPEMENT!

Je n’ai pas toujours été éducatrice de jeunes enfants (EJE) …

A l’âge de 22 ans, une licence d’anglais en poche, j’ai le choix d’entamer une maîtrise. Il nous est conseillé avant cela de partir une année dans un pays anglophone. Tous mes amis partent: Angleterre, Australie, Etats Unis. Aujourd’hui ces destinations me font rêver et je regrette car je n’ai pas voulu partir. Je ne pouvais pas partir, il était trop difficile pour moi de laisser mes parents et encore moins mon frère: peur de l’abandon et je me disais qu’ils vont être tristes, qu’ils ne vont pas s’en remettre. Je suis donc restée et comme je ne me sentais pas capable de m’inscrire en maîtrise seule (mes amis étant partis), je décide d’arrêter les études. Vacances d’été, je dépose quelques CV près de chez moi (chez mes parents) et je deviens factrice (6 mois) puis téléprospectrice (6 mois) puis hôtesse de caisse en évoluant jusqu’à devenir responsable service clients (9 ans) , en parallèle, j’accepte des ménages chez les clientes (1 an) puis je suis embauchée dans une entreprise d’aide à la personne (3 mois) et le rectorat me propose un poste de professeur d’anglais vacataire (3 mois) qui se clôturera vite au vu de l’ambiance au sein de l’éducation nationale qui ne me correspondait pas et à laquelle je ne satisfaisais pas.

Au départ, cette vie me plaît, je suis indépendante financièrement, je rencontre un amour sérieux avec qui je me sens libre. On s’installe ensemble, on est bien d’accord on ne veut pas d’enfants, jamais, on préfère profiter de la vie, sortir, boire des coups, voyager, expérimenter la liberté.

Les années passent, je me cherche, je ne sais pas qui je suis. Puis la société me renvoie des réflexions : « quand même, avec une licence d’anglais tu pourrais faire autre chose » et je répondais « faut bien que quelqu’un le fasse ce boulot ! » Manque de confiance en moi, peur de l’abandon, peurs tout court !

Après quelques séances chez un psy, un chantier à démêler le vrai du faux de l’enfance, un bilan de compétence et des massages bioénergétiques et pourquoi pas Éducatrice de jeunes enfants?!

En effet why not? j’ai toujours rêvé d’être institutrice en maternelle, ça ressemble un peu, non?! J’étais loin de me douter que cette formation allait me faire prendre un virage à 180 professionnellement mais aussi personnellement.

Le diplôme d’Etat d’EJE en poche, j’accepte plusieurs missions de remplacement en crèche où je suis à chaque fois déçue de ne pas trouver les valeurs apprises en formation. Référente technique de plusieurs micro-crèches, je me réconcilie avec les pratiques de terrain. J’intègre le fait qu’il y a toujours un décalage entre les belles théories des livres et le terrain. Je décide alors de créer mon travail en octobre 2013 « Le jardin de l’arbre enchanté », une association où mes valeurs de respect, d’écoute et de partage peuvent s’exprimer pleinement. Jouer, goûter, rire, apprendre en s’amusant grâce à des ateliers autant ludiques qu’éducatifs ont été mon crédo. Et puis les années passent, j’évolue, les personnes qui m’entourent aussi et l’association n’a plus lieu d’exister. C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui de me suivre dans cette nouvelle aventure où animations, éducation et parentalité se mélangent. Trouvons ensemble les armes pour que vos enfants volent de leurs propres ailes

En tant qu’aînée, l’arrivée de ma sœur me perturbe, mais ni plus ni moins que pour tous les premiers enfants qui se voient arriver un intrus chamboulant leur relation exceptionnelle, dans le sens ‘unique’, avec leurs parents. Ainsi psychologiquement, l’enfant que je suis,  imagine pouvoir évincer sa sœur, qu’elle disparaisse. Sauf que pour ma part, elle a vraiment disparu. Une hydrocéphalie détectée au 4ème jour, suivie d’une méningite cérébro-spinale dont elle est décédée à 20 mois le 22 mai 1984. Imaginez la culpabilité que j’ai ressentie, pensant, dans ma tête d’enfant de 4 ans, que j’avais réussi mon coup : ma sœur s’en va comme je le souhaitais et me laisse à nouveau mes parents pour moi ‘toute seule’! A un détail près que je récupère des parents détruits, emplis de culpabilité et de honte, qui se replient sur eux-mêmes et me renvoient un miroir de tristesse et de chagrin. Cet événement fut tellement douloureux que plus aucun membre de la famille n’osait en parler. Le secret, le tabou s’installa profondément.

Et si notre éducation d’enfant déterminait notre état d’adulte ?

Adulte, j’errais de conférences en thérapeutes en quête de mon moi intérieur : D’où viens-je ? Qui suis-je ? Et surtout où vais-je ? Après réflexion, je me revois enfant, comme étant là au milieu du vivant, hors sol, comme dans une bulle, présente mais absente. J’ai d’ailleurs toujours porté l’étiquette « timide ». Je n’aimais pas ce mot car au fond de moi, je n’étais pas timide mais plutôt réservée, en retrait, en observation. J’observais quoi ? Je rêvais à quoi ? A rien, j’étais juste coupée de la réalité, de ma réalité. Peut-être car cette réalité était trop dure à intégrer pour une enfant de 3 ans. Boris Cyrulnik appelle cela la résilience.

C’est pour cela, je pense, que j’ai eu besoin de me rattacher à une formation concrète qui allait m’en apprendre davantage sur moi-même que sur l’éducation à l’enfance (chose que j’ignorais au départ).

Pour moi, 80% de ce qui fait un être humain lui vient de l’éducation qu’il a reçue. Les 20% restants appartiennent à des sphères plus abstraites que sont le prénom, l’astrologie, la numérologie, la généalogie.

Par éducation j’entends milieu familial, ambiance familiale, communication verbale et non verbale, respect des besoins, ouverture au monde, apprentissage des codes sociaux (habiletés sociales), rôle du père, rôle de la mère, autorité juste. Tout cela passe par des techniques éducatives telles que la motricité libre, l’écoute active, l’observation, le réajustement ainsi qu’une petite dose de développement personnel.

Dit comme ça, cela paraît compliqué: « pas d’éducation possible sans techniques de développement personnel ni techniques éducatives?!? ».

Mais en fait, c’est simple, suivez moi, je vous explique…

LIBERTE

CREATIVITE

ORIGINALITE

Ma pédagogie

 

Lors des ateliers je m’inspire des pédagogies actives, dites “nouvelles”. En réalité, elles existent  depuis le 18eme siècle!

Rousseau disait “l’enfant naît bon, c’est la société qui le corrompt”. Je pense en effet, qu’un cadre environnant enrichissant et serein, accompagné d’adultes bienveillants, est propice au bon développement des enfants.

“Apprends-moi à faire seul” défendait Maria Montessori (première femme médecin en Italie (1870-1952). Si on prend le temps d’écouter les enfants, tous, dès leur plus jeune âge, souhaitent faire tout, tout seul. La tentation d’agir à leur place, pour gagner du temps ou pour leur enlever un souci, est grande. Lors des ateliers que je propose, les enfants sont libres et autonomes, tout en sachant que je suis là pour proposer une activité et les y accompagner. Mais s’ils ont du mal, j’attends qu’ils viennent explicitement me demander, soit de les aider, soit de faire à leur place, soit de leur montrer une meilleurs façon de procéder. J’ai confiance en la capacité de réussite de l’enfant.

Steiner en 1919 développe le concept d’une articulation entre les enseignements intellectuels et les activités artistiques et manuelles en vue d’une participation active des élèves à leurs propres apprentissages. Je pense également qu’une transmission abstraite des savoirs ne permet pas à l’enfant d’être doté des forces qui lui seront indispensables pour avancer dans un monde incertain.

Je suis convaincue que l’amour, la confiance et l’enthousiasme, permettent aux enfants de réaliser leur projet d’existence en toute sérénité.

En 1964, dans “Les techniques Freinet de l’école moderne”Célestin Freinet parle de « technique Freinet », pas de méthode ou de pédagogie, car les techniques évoluent. Il fonde sa pédagogie sur l’expression libre des enfants. Il me paraît important d’établir avec les enfants une relation de confiance et de responsabilité dans la continuité.

“On ne connaît un objet qu’en agissant sur lui et en le transformant” disait Jean Piaget en 1970. Je pense en effet, que c’est en expérimentant par soi-même que l’on finit par maîtriser une technique. Dans mes ateliers chacun peut s’essayer, expérimenter, décider et verbaliser son ressenti de manière libre et autonome.

Finalement, selon moi, toutes les pédagogies sont utiles et se complètent à partir du moment

  • où l’adulte encadrant est bienveillant et à l’écoute ;
  • où l’enfant a une place, des responsabilités et une certaine autonomie,
  • tout cela dans un cadre serein et un environnement enrichissant.

Mes valeurs

Une éducation bienveillante inspirée des pédagogies actives.

Respect, écoute et expression des émotions.

Bonne humeur, convivialité et non-jugement.

Ouverture d’esprit spirituelle.

Mon expérience

  • Anniversaires
  • Stages vac sco
  • Ateliers d'éveil

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